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Dans la tête de ...

 Cap sur le Portugal, petit pays de Hockey sur Gazon (36ème au ranking mondial chez les Hommes), et plus particulièrement à Lisbonne puisque un joueur français y évolue depuis quelques mois. En effet, c'est à Casa Pia que Théo Boitel, nordiste de naissance, a posé ses valises et sa crosse juste après la fin de ses études en marketing. Fils d'une ancienne joueuse de haut-niveau de volley-ball, Théo a pris la balle au bond et travaille sans filet du côté de la "ville blanche". Plongée dans la tête de Théo Boitel, un grand voyageur qui dévore les espaces sur le terrain et qui rêve de découvrir l'univers depuis tout petit...

 

Théo Boitel au duel avec le défenseur de l'Equipe de France, Christophe Peters-Deutz (crédit photo: Ch.Bellenger)

 

Théo, peux-tu te présenter ?

Theo Boitel, 24 ans, né à Lille j’ai grandi à Wattignies. Mes deux parents sont professeurs d’EPS, et m’ont transmis la passion du sport en général. J’ai essayé de nombreux sports étant jeune puis j'ai été entrainé dans la spirale du volley ball pendant 8 ans grâce à ma mère elle-même ancienne volleyeuse de haut niveau. 
Je viens de terminer mon Master Marketing à l’IAE de Lille (Institut d'administration des entreprises de Lille). J’ai eu la chance de beaucoup voyager durant mes études : 5 mois de stage à Barcelone, 6 mois d’échange en Corée du Sud à Seoul, et plusieurs road trip en Europe et aux Etats-Unis, ce qui m’a donné envie de commencer à travailler à l’étranger après les études.
C’est pour ça que je suis aujourd’hui à Lisbonne. Je travaille pour Accenture, en mission chez Google : j’aide les utilisateurs français à résoudre les problémes et à développer leurs campagnes de publicité Google Ads.

 

Comment et où as-tu commencé le hockey ?

J’ai commencé en 6e quand je suis entré au collège Voltaire à Wattignies. Une section hockey avait été ouverte et nous étions la deuxième génération à pouvoir y entrer. Je remercie d’ailleurs Dominique Sherbourne qui a été notre coach formateur pour nos premiers pas dans le hockey ! Ça a été de superbes années pendant lesquelles nous avons pu participer aux championnants de France UNSS et ramener les premières coupes à la maison.
Je suis ensuite rentré en club à Wattignies en 3ème et quand il a fallu faire un choix entre le volley ball et le hockey je me suis finalement tourné vers le hockey.

 

Après 10 saisons au sein du club de Wattignies, peux-tu nous donner les raisons de ton départ au Portugal ?

Je me suis posé beaucoup de questions sur quoi faire après la fin de mes études. Et il était clair que je voulais commencer à l’étranger pendant 1 ou 2 ans. C’est le bon moment car je pense que c’est beaucoup plus dur de le faire une fois installé à Lille avec une femme, des enfants.... Mais plus serieusement je ne voulais pas avoir de regrets. Si cela ne tenait qu’à l’aspect sportif je serais resté bien sûr à Wattignies, je n’avais aucune raison de bouger. D’ailleurs quand je vais revenir je reprendrais bien évidemment ma licence dans mon club formateur.

 


Théo Boitel en pleine action avec le maillot du Wattignies HC (Crédit photo: Cédric M.)

 

Tu évolues dans le club de Casa Pia (en Gazon et en Salle), qui est situé à Lisbonne. Peux-tu nous présenter ce club ? Comment l’as-tu trouvé ?

Je l’ai découvert en parcourant le site de la fédé Portugaise, puis sur l’application Scordd. Il y a 3 clubs à Lisbonne, j’en avais contacté deux et le projet de Casa Pia m’a plus séduit. Le fait qu’il y ait des expatriés jouant dans l’équipe, leur niveau et le fait d’aller jouer le Hockey Club Trophy en juin ont été les 3 critères décisifs.
Le club est assez familial, les joueurs portugais ont généralement commencé le hockey dans ce club. Il y a également 3 néerlandais en échange universitaire, et un espagnol. 
Casa Pia a gagné le championnat portugais l’année dernière ce qui lui octroie le droit de faire le Hockey Club Trophy cette année. L’équipe a de grosses ambitions !

 

Tu vas disputer le Hockey Club Trophy en avril 2019. Peux-tu nous en dire plus ?

Pour être tout à fait franc je ne connaissais même pas l’existence de cette compétition, alors que je suis beaucoup l’actualité de l’EHL et des compétitions internationales.
Si j’ai bien compris, c’est une compétition réservée aux pays moins bien classés au niveau international dont aucune équipe ne peut être qualifiée pour l’EHL. Alors les équipes de ces pays ont la possibilité de jouer l’EuroHockey Club Trophy si elles terminent 1ère ou 2ème de leur championnat.
Pour Casa Pia c’est une première et nous sommes très excités, nous nous entraînons surtout pour ça. Rendez-vous en juin à Wettingen en Suisse !

 

Quelles sont les premières différences que tu notes entre le championnat français et le championnat porrtugais ?

Je dirais que la différence majeure c’est que le hockey portugais est un peu plus lent, il est souvent entrecoupé de fautes et c’est un peu moins fluide même si il y a beaucoup de joueurs très techniques. C’est aussi plus physique, les joueurs vont beaucoup au contact, ce qui provoque beaucoup de fautes.

 

Tu continues à suivre le championnat français malgré l’éloignement ? Comment vois-tu la saison pour Wattignies ?

Bien sûr ! On a un groupe avec les joueurs de Wattignies et je regarde les réultats dès que les matchs sont terminés. J’ai des amis que je connais depuis longtemps dans l’équipe qui font régulièrement des debriefs de la situation et des matchs.
Je sais que c’est compliqué pour nous, même si on est mal embarqué dans cette première partie de saison. Je sais (et nos adversaires aussi d’ailleurs) qu’on est plus forts en deuxieme partie. Je pense que Wattignies est une equipe très forte et capable de plein de surprise quand elle est au pied du mur. C’est une de nos forces mais aussi une faiblesse puisqu’on a besoin d’ultimatums comme ça pour commencer à produire des résultats.
Je pense et en tout cas j’espère que Wattignies va surprendre tout le monde en deuxième partie de saison, je sais que tous les joueurs vont donner le maximum de toute façon.

 

Qu'est-ce qu'il y a dans la tête de Théo Boitel ?

En tant que joueur, gagner le championnat portugais cette année et pourquoi pas performer en EuroHockey Club Trophy. Et à plus long terme ça serait de pouvoir un jour viser un Top 4 Elite avec Wattignies, mais le rêve absolu serait de gagner le championnat de France et de jouer l’EHL avec Wattignies (un jour peut etre).
J’ai 2 petits frères: un de 19 ans et un de 14 ans qui jouent au hockey, ce serait aussi un plaisir de pouvoir un jour jouer tous ensemble dans la même équipe.

En tant qu’homme voyager dans l’espace ! C’est un de mes rêves depuis petit. Sinon bien évidemment construire une famille, continuer le sport et m’épanouir dans tout ce que je fais.

 

Merci à Théo pour sa gentillesse et sa disponibilité !

 

 

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