Homme de terrain, au service du Haut-Niveau féminin. 45 ans au compteur, un parcours qui en dit plus long qu’il voudra bien nous en dire... depuis sa nomination à la tête de l’équipe de France Senior Dames. Dans la peau de Cédric De Taeye pour aborder une nouvelle page de sa carrière qu’il aborde avec envie pour mettre les valeurs du collectif dirigées vers un objectif commun. Là tout prochainement, l’occasion de progresser en équipe contre le Japon...
Un BE 1er degré en poche, éducateur sportif pour la mairie de Ronchin, Cédric intègre le club du Luc Ronchin et fait ses armes comme entraineur et sélectionneur régionale de la Ligue Nord-Pas-de Calais. En 1998, il rejoint l’équipe de France U16 masculine comme entraineur adjoint. L’année suivante, Il ajoutera entraineur du Creps de Wattignies au CV. Après le BE 2, il devient le Duo de Carole TEFFRI pour encadrer les U18 et U21 ans féminines. Naturellement, il prend le rôle de coordinateur du Pôle à Wattignies. Après une longue expérience dans les différents domaines de l’encadrement et quelques années de Hockey derrière lui (responsable vidéo, préparateur gardien, responsable de la filière espoir féminine entre 2006 et 2015), il continue sa formation et obtient le professorat de sport en mars 2016 pour officialiser sa nomination à la tête de l’équipe de France Senior Dames.
Alors ça fait quoi d’être dans la peau du nouveau sélectionneur de l’équipe de France féminine depuis le début de l’année ? Dans quel état d’esprit abordes-tu cette fonction ?
J’aborde cette nouvelle fonction avec beaucoup d’envie et d’espoir. Le premier stage de l’équipe de France me laisse percevoir une motivation forte des joueuses. Je suis convaincu de leur détermination à faire progresser la France au niveau mondial.
Du changement dans la continuité, avec de nouvelles têtes à tes côtés pour encadrer l’équipe. Tu nous en parles comme tu le sens ?
Le staff de l’équipe de France se compose de Carole Teffri en manager, Dominique Louison en entraineur adjoint, Guillaume Quievy en entraineur adjoint, Franck Grondin pour la préparation physique, d’Axel Guignard en analyse vidéo, d’Hélène Desmetre en médecin et de Patricia Rogiez en kinésithérapie.
Chacun possède une grosse expérience dans son domaine d’activité, cela sera j’en suis sur un plus dans nos actions à venir.
Trêve de plaisanterie, on n’est pas là pour rigoler, il y a des objectifs ambitieux parait-il ?
Notre objectif est simple, la France est actuellement au 24ème rang mondial. Nous voulons arriver au 16ème rang dans un premier temps. Cela passe par une qualification en World league 2 en Espagne et par un classement dans les 10 premières sur la coupe du monde U21.
Peux-tu nous parler du groupe France : sa composition, ses forces et faiblesses ? La dynamique de groupe est-elle en marche ?
Notre niveau actuel nous impose de progresser dans tous les domaines, c’est là notre faiblesse.
Notre force, c’est l’engagement individuel au service d’un collectif soudé pour un objectif commun. L’équipe de France repose sur des joueuses qui s’engagent de façon volontaire dans une grosse préparation. Les stages sont des temps de travail qui nous permettront de mettre en place la stratégie et les tactiques. Le travail sur les P.N.P (Plan National de Préparation) permettra de faire progresser les joueuses sur les points techniques. En parallèle de cela, le travail physique est déjà en place de manière individualisée avec des retours hebdomadaires sur l’activité des joueuses. Nous avons aussi pris en compte la diététique et l’organisation médicale (soin, récup, prévention). L’aspect socio-professionnel fait l’objet d’un suivi pour faciliter les études par rapport aux entrainements des joueuses. Le double projet prend ici tout son sens.
Quelques mots sur les 3 rencontres de la France contre le Japon qui auront lieu dans quelques jours. Les Bleues (24ème mondiale) préparent la World League I à Douai alors que les Japonaises (10ème mondiale) vont s’envoler cet été pour participer aux JO de Rio. Qu’attends-tu de ces matches ? Quels vont être les messages à faire passer dans la tête des joueuses ?
Ces 3 rencontres sont une opportunité de mettre la barre haute même si nous sommes au début de notre préparation. Cela va permettre de mettre l’équipe en place sur un adversaire en préparation pour les Jeux. Nous allons être attentifs aux comportements des joueuses, l’esprit d’équipe et l'engagement pour le groupe. Les messages seront orientés vers les encouragements, le soutien, l’assistance entre les joueuses. Je souhaite observer une équipe qui travaille ensemble pour être plus forte.
La préparation est lancée. Quelle va être la suite du programme pour les bleues, avant de rejoindre Douai pour la WLI du 13 au 18 Septembre ? Parles-nous du travail à mettre en place pour être prêt(es) ?
Dans le cadre de la préparation, l’élément prioritaire actuellement est axé sur la préparation physique et la technique individuelle (sur le PNP). Progressivement les bases tactiques devront se mettre en place. Enfin je ne négligerai pas les efforts autour de la cohésion d'équipe. C'est ce qui doit permettre au groupe de travailler avec envie et intensité pour progresser.
Dans la dernière phase de la préparation le travail s’orientera sur la préparation mentale.
Cédric, quels sont les mots que tu as en tête pour illustrer ton style de management ?
J’attache beaucoup d’importance aux valeurs d’une équipe. Le groupe se définit comme un ensemble de joueuses qui se préparent individuellement et collectivement vers un objectif commun. Dans l’équipe j’intègre le staff et chacun doit donner le meilleur de soi même au service du groupe.
Pour conclure, l’équipe doit prendre du plaisir à jouer ensemble. Elle doit assumer collectivement les bons et les mauvais moments pour toujours évoluer et progresser.
Merci Cédric et très bonne continuation.
A vos agendas pour venir supporter les Bleues
FRANCE VS JAPON X 3 !
RDV au Stade Français, le Jeudi 5 Mai à 17h, puis à Saint-Germain, le Samedi 7 et Dimanche 8 Mai à 15h
WORLD LEAGUE I au Douai H.C : Du 13 au 18 Septembre 2016