La préparation pour les Tournois Qualificatifs à Dunkerque du 24 au 27 août pour obtenir une place aux Championnats d’Europe I prévus à Mönchengladbach (Allemagne) en juin 2023 a débuté. L’Équipe de France féminine a profité d’un stage avec un groupe élargi pour affronter à deux reprises l’Italie, 19ème au classement FIH. Entretien avec le sélectionneur Gaël Foulard.
La préparation pour les TQ est lancée !
L’Équipe de France féminine était en stage au CRESP Hauts-de-France à Wattignies du 7 au 12 juin, avec deux matchs contre l’Équipe d’Italie. Ces deux matchs n’étant prévus que peu de temps avant les rencontres, les joueuses et le staff n’ont pas pu assister aux finales Elite ce samedi 12 juin. Les joueuses engagées lors des finales (Mathilde Duffrene, Eve Verzura, Amélya Lison et Alice Lesgourgues pour Lambersart et Mickaela Lalah pour Cambrai) n’ont pas joué les matchs. Guusje Van Bolhuis et Tessa Schubert étaient laissées au repos pour la première rencontre puisque leur championnat s’est terminé récemment. Enfin, Albane Garot (récemment opérée du genoux), Gabrielle Verrier et Emma Van der Zanden (blessées lors du stage) n’ont pas joué non plus. Le staff de l’Équipe de France a profité de ce stage, et de ces matchs pour lancer la préparation des Bleues. Gaël Foulard explique : « L’objectif de ce stage est de préparer le TQ d’août à Dunkerque avec comme ambition de gagner notre place en Coupe d’Europe A l’an prochain en Allemagne. Cela confirmerait la bonne compétition à Prague (Vice-championnes en Coupe d’Europe II en République Tchèque) ».
Marie-Alice Pelletier Rimbert et Paola Le Nindre, deux polistes en Equipes de France (c) Ben Kern
Ce stage était axé sur 2 points : « Faire un état des lieux individuel sur le plan physique puisque certaines filles ont arrêté le championnat bien plus tôt que d’autres. » Le second était d’intégrer de nouvelles joueuses. La qualification olympique a ouvert les possibilités et les envies d’intégrer le groupe. Gaël poursuit : « Nous avons établi avec le staff des critères pour pouvoir intégrer le groupe, afin d’élargir et de le stimuler. Il s’agit du bon moment pour le faire. Cette revitalisation du groupe ne peut passer que par un élargissement, une diversification du style de jeu individuel. Cette nécessité faisait réponse également à une forte demande des joueuses sur ce point. Nous sommes donc en phase entre le staff et les joueuses. L’intégration s’est donc tout naturellement bien passée. Cet agrandissement a été possible aussi avec l’intégration des polistes issues de la filière fédéral, très bien formées et entraînées par Guillaume Quiévy. Elles intègrent donc l’Équipe nationale, dans une logique fédérale. L’annonce de la qualification des Jeux nous a donné de la sérénité mais aussi et surtout cet enthousiasme de tout donner pour nous préparer au mieux pour Paris ! Cette sérénité acquise doit maintenant nous booster à travailler encore plus dur sans jamais nous relâcher pendant deux ans pour arriver à être le plus compétitif possible pour Paris. Pour cela nous devons de mon point de vu transformer cette sérénité en un exigence encore plus forte dans le travail (staff et joueuses) qu’il nous reste à fournir. Nous sommes dans une nouvelle étape de la courbe ascendante de réussite et elle a bien débuté ».
Philipinne Delemazure à gauche, Victoire Arnaud à droite (c) Ben Kern
Deux matchs contre l’Italie, 19ème équipe au classement FIH
Ce rassemblement et ces deux matchs contre l’Italie ont permis au staff d’en savoir un peu plus sur les nouvelles intégrations et sur la suite des choses pour le groupe. « Nous poursuivrons avec une tournée d’une semaine aux Pays-Bas avec de belles rencontres contre le Canada mais aussi des équipes de première division des Pays-Bas du 18 au 24 juin 2022 ». Mais avant cela, le staff et le groupe ont travaillé contre l’Italie, sur les installations du CREPS Hauts-de-France. « Après huit mois sans match, nous affrontons l’Italie 19ème mondiale. Nous avions une équipe remaniée avec des anciennes et nouvelles joueuses. Le score du premier match (0-3 Italie) était logique puisque nous avons déjoué techniquement contre des Italiennes qui se regroupent deux fois par mois depuis 4 mois et qui étaient fort logiquement mieux que nous. Nous sommes déçus de ce premier match mais il aura eu le mérite de raviver de la réalité du haut niveau pour tout le monde. Le lendemain pour le deuxième match, Nous faisons un très bon match avec un partage logique à la fin mais une performance radicalement plus positive que la veille contre cette équipe d’Italie et nous en ressortons avec des enseignements, des satisfactions sur le plan individuel et collectif, des axes d’amélioration mais surtout satisfaits de notre performance ». Il faut dire qu’avec les absences du premier match, et l’adaptation pour le second, les Bleues ne pouvaient qu’espérer mieux.
Célébration des Bleues / Gaël Foulard (c) Ben Kern
Après un gros travail d’analyse défensif effectué par Nicolas Jaquet et Gaël Foulard sur le plan offensif en vidéos, les ajustements et changements tactiques ont été payant. Un nouveau système de jeu jamais essayé avant et surtout de nouvelles possibilités de relance : « Il nous manquait les sorties en petits scoops dans les box, nous avons désormais cette possibilité. Cela nous permet de sortir plus efficacement des « full press » tout en gardant le contrôle et la maîtrise du jeu. Je savais que nous en étions capables, les joueuses ont eu la confiance nécessaire pour le faire car avant elles n’osaient pas trop, et tout le monde s’est mis au diapason. C’est une grande satisfaction. Nous avions une carence dans ce secteur puisque nous étions plutôt habituées relancer au sol. Avec cette arme en plus (indispensable au haut niveau), nous augmentons désormais considérablement nos chances de progresser collectivement avec cet apport dans le jeu de relance. Grâce à une ligne arrière plus équilibrée, plus homogène techniquement sur ce point particulier notamment, l’équipe bénéficie de plus d’options tactiques. Bien évidemment, cela doit se confirmer par la suite et cela passe par encore beaucoup de travail. Après quelques échanges rapides après le match, l’ensemble des joueuses exprimaient à l’unanimité également beaucoup de satisfaction et d’enthousiasme sur ce point. A défaut d’avoir gagné le match, nous avons je le souhaite et espère gagner en confiance, donnée capitale et essentielle au haut niveau et encore plus dans une équipe féminine »
La suite pour les Bleues, une semaine de stage aux Pays-Bas du 18 au 24 août avec de nouveaux tests par le staff, de nouvelles rencontres pour continuer l’assimilation tactique et le renforcement physique pour atteindre l’objectif fin août 2022. Il est clair, le groupe vise une montée en Coupe d’Europe I en Allemagne en juin 2023.