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Equipe de France Jeune

Du 15 au 21 juillet, nos collectifs France U18 Garçons et Filles disputent le Championnat d'Europe, groupe A, à Santander (ESP). L'objectif pour les deux équipes : le maintien. Matthias Dierckens et Guillaume Quievy ont la lourde de tâche de mener leur équipe respective, U18 Garçons et U18 Filles, dans cette compétition face aux meilleures nations européens. Entretien avec les hommes de la situation ... 

 

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Matthias : J’ai 30 ans et viens de la métropole Lilloise. Après avoir joué plusieurs années à Lille et en Belgique (Orée, Dragons) ainsi qu’en Equipe de France je travaille désormais en tant qu’entraîneur au sein du Lille Métropole Hockey Club, notamment en tant que coach de l’équipe Elite masculine et pour la société WaterRower en tant que coach sportif/préparateur physique. J’ai commencé à 6 ans avec mon frère jumeau tout à fait par hasard. Nous habitions Wattignies et mon père a vu une affiche à la boulangerie du coin qui mentionnait un tournoi de pré-saison sénior au CREPS et surtout la possibilité de s’initier au hockey. On y est allé par curiosité et le hasard a fait qu’on y a retrouvé des copains d’école. On s’est tous inscrits en même temps à la rentrée scolaire et on a joué ensemble au Wattignies Hockey Club jusque 18 ans où l’on a remporté de nombreux titres.

Guillaume : Je m’appelle Guillaume Quievy. J’ai 33 ans, je suis marié et j’ai 2 enfants Luke 4 ans et Lise 2 ans. Je pratique le Hockey depuis 27 ans comme joueur et maintenant comme entraîneur. Je suis éducateur sportif (j’ai la chance de faire beaucoup de Hockey). J’ai commencé le hockey à l’âge de 6 ans au Hockey Club de Valenciennes, grâce à Catherine Vranckx. J’étais sur le côté en train d’attendre mon frère et elle m’a proposé de venir attendre en jouant. Comme j’adorais le sport en général, j’ai accepté et me voilà à sa place maintenant en essayant de transmettre la passion du Hockey aux plus jeunes.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours d'entraîneur au sein de votre collectif France U18 respectif ?

Matthias : A côté de mon activité en tant que joueur et de l’expérience internationale que j’ai ainsi pu acquérir, j’ai entrainé des jeunes pendant plusieurs années au Lille Hockey Club. Je me suis également occupé de la sélection régionale U14 du Nord Pas de Calais. A travers les différents championnats de France U14, U16, salle, gazon, de club ou des régions j’ai pu avoir un très large aperçu des différents potentiels à l’échelle nationale de cette génération 2000/2001 que je connais très bien. J’ai aussi participé à l’encadrement des stages nationaux U14 et U16 pour la FFH.
A l’été 2017 la DTN m’a demandé de diriger une sélection U17 pour un stage Franco-Allemand et fin septembre 2018 on m’a proposé le rôle de coach du collectif U18 que j’ai accepté sans hésiter.

Guillaume : Je suis sur le collectif U18 filles depuis 2009, grâce à Cédric De Taeye qui m’a demandé si cela pouvait m’intéresser. Il n’a pas fallu réfléchir longtemps pour accepter. Après le championnat d’Europe de 2009, j’intègre le collectif en tant qu’adjoint sur la vidéo, puis en 2015, je passe entraîneur adjoint ,puis je deviens l’entraîneur principal de ce collectif en Mars 2017. Avec ce collectif, nous avons fini 6e du groupe A en 2011, 4e du groupe A en 2013, 8e du groupe A en 2015. Cela a entrainé la descente en groupe B, mais en 2016, nous aons obtenu le 2e place du groupe B, ce qui nous permet de retrouver le groupe A à Santander cet été. 

Qu'est ce qui vous plait dans cette fonction ? 

Matthias : Ce qui me plait, c’est le côté travail en équipe, avec un staff où chacun remplit son rôle avec en tête le même objectif. Je prends beaucoup de plaisir à travailler avec des jeunes et voir la progression tant individuelle que collective. Comparativement, tu transmets souvent plus à des jeunes qu’à des séniors, donc les voir évoluer et progresser est quelque chose de gratifiant.
Mon travail s’inscrit au sein d’une filière, donc c’est aussi d’aider ces jeunes à se rapprocher du niveau requis pour participer aux Jeux de 2024 en leur passant certains messages. Ça ne s’arrête donc pas à Santander et Juillet 2018, il faut voir plus loin. Je suis passé par les équipes nationales en tant que joueur et j’ai envie de leur faire comprendre que c’est possible, qu’il ne faut pas qu’ils se fixent de limite, qu’en travaillant et en se donnant les moyens ils peuvent y arriver.

Guillaume : J’aime le travail d’équipe avec le staff mais aussi avec les filles, se confronter aux meilleures nations européennes est également enrichissant. J'ai beaucoup évolué et progressé en tant qu’entraîneur depuis mes débuts surtout grâce à cela.

 

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Avec les U18, vous allez participer au Championnat d’Europe du 15 au 21 juillet prochain à Santander (ESP), peux-tu nous parler de la préparation mise en place avec ton staff en amont de ce Championnat d’Europe ? [Ndlr : les interviews ont été réalisées début juin]

Matthias : Tout d’abord, nous avons établi une liste très élargie des joueurs à voir. Nous avons ensuite disputé plusieurs matchs de ‘’détection’’ entre U18 et U21 à l’INSEP afin d’affiner dans un premier temps notre sélection. Nous avons ensuite effectué un premier stage à Wattignies mi-Avril puis des rencontres amicales à Tours face aux U16 Allemands (3 victoires), en mai face aux U17 Canadiens (3 victoires) et début Juin face aux U18 Allemands (3 défaites). Nous avons pour le moment joué contre plus faibles et plus forts que nous, pas encore vraiment contre des équipes d’un niveau très proche du notre.
C’est compliqué d’évoquer les résultats dans un processus de sélection et de préparation où l’on teste certains joueurs et certaines choses sur le terrain. On pourrait très bien gagner tous nos matchs de préparation en ne jouant que d’une seule façon et se retrouver désemparés à Santander face à un type d’opposition nouveau. Bien sûr qu’on cherche à gagner les matchs mais pour moi, pour le moment, le processus est plus important que le résultat final. En plus, on travaille avec des jeunes qui ont encore énormément de choses à apprendre. Pour le moment on est plutôt satisfait de la façon dont ils les assimilent.
Les joueurs sont actuellement concentrés sur le Baccalauréat. Nous aurons ensuite un stage de 4 jours début Juillet avec 2 matchs face aux Pays Bas, une autre nation de référence qui va nous permettre à nouveau de nous étalonner face aux meilleurs.
Nous aurons ensuite un dernier stage de 3 jours au CREPS de Chatenay Malabry juste avant de nous envoler pour Santander.

Guillaume : Nous avons commencé la préparation depuis le mois de Mars 2017 avec un travail physique (celui-ci est toujours en cours bien sur), puis nous avons eu un premier regroupement en Avril, un second en Aout. La préparation s’est accélérée en Février 2018. Fin Mars, nous avons joué 3 matchs contre l’Irlande, en Avril et Juin 6 matchs contre l’Allemagne. Il nous reste une journée en juin, puis un dernier stage en juillet avant de partir pour la compétition.

Du coup, pouvez-vous nous en dire plus sur cette compétition ?

Matthias : Nous jouerons dans l’ordre : Belgique, Irlande, Pays Bas. Il s’agit de 3 nations ayant disputé les JO de Rio. Même si c’est au niveau Sénior et pas U18 c’est une indication claire. On ne présente plus la qualité des équipes nationales de jeunes néerlandaises et belges. Concernant l’Irlande je m’attends à une équipe de grande qualité comme souvent. Je pense qu’ils doivent surfer sur l’effet JO de leur Séniors et du coup de boost pour la discipline dans leur pays. Je m’attends donc à un match très difficile face à une très bonne équipe.
Ces 3 pays présentent en plus l’avantage d’être assez petits ce qui favorise les regroupements pour leurs entrainements collectifs, ce qui est hélas plus difficile dans notre cas.
Notre objectif sera avant tout de donner le meilleur de nous-même à chaque match, indépendamment de l’adversaire en face de nous. Nous aurons 5 matchs à jouer et on souhaite les aborder comme une finale à chaque fois, il n’y aura pas trop à calculer.
Nous chercherons bien entendu avant tout à nous maintenir en groupe A car nous avons bien conscience du niveau des meilleures nations, à commencer par notre poule et du niveau général extrêmement élevé. Maintenant si on peut faire mieux que se maintenir nous ne nous gênerons pas. Je sais que je peux compter sur un groupe extrêmement motivé et qui, à n’en pas douter, donnera tout sur le terrain.

Guillaume : Nous allons jouer dans un premier temps la Belgique, l’Espagne et les Pays Bas, ensuite en fonction de nos résultats nous allons croiser avec l’Allemagne, l’Angleterre, l’Irlande et la Biélorussie qui sont dans l’autre poule.
L’objectif est de finir dans les 6 premières pour se maintenir en groupe A, maintenant on s’interdit pas de faire mieux bien sûr.

 

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Vous-êtes comment sur les bords des terrains ? Votre discours à la mi-temps il est plutôt comment ? 

Matthias : Je pense que je coache différemment en équipe nationale U18 qu’en championnat Elite. Le public concerné et l’environnement ne sont pas les mêmes, donc forcément je m’adapte. Avec les U18, je suis beaucoup dans l’analyse : de l’adversaire que tu découvres (alors qu’en championnat tu connais plus ou moins tout le monde), ainsi que de notre propre performance puisque nous évoluons ensemble moins fréquemment qu’un club. J’essaye donc de leur donner beaucoup de consignes et conseils avant et pendant le match pour qu’ils se facilitent les choses sur le terrain et trouvent les solutions.
Je suis sûrement un peu plus directif avec des U18 que des Séniors ou la part de prise de responsabilité des joueurs est plus grande puisqu’ils ont plus d’expérience, mais mon objectif est d’amener ces jeunes joueurs à devenir plus autonomes dans leur prise de décision.
Ensuite, bien sûr que le score est important mais je me focalise plus sur le jeu, ce qu’il y a à faire et à mettre en place pour que ça ait des chances de se traduire au panneau d’affichage. Le groupe a bien assimilé ça et ça s’est senti lors des rencontres face aux U18 Allemands.
Ça va dépendre de pas mal de choses mais il y a forcément du technico-tactique. Je commence souvent par ce qu’il y a à rectifier, à améliorer par rapport à nous-mêmes ou à l’adversaire, puis j’insiste sur ce que nous avons bien fait et qui fonctionne. Après, bien entendu que la motivation est extrêmement importante. Tu peux avoir la meilleure organisation tactique du monde, si tu n’as pas la volonté de gagner tes duels, de défendre férocement et de dominer ton adversaire tu auras toujours du mal à t’imposer, peu importe le sport d’ailleurs.
La motivation seule ne suffit pas non plus. Donc c’est un savant dosage à trouver et on peut toujours progresser là-dessus.

Guillaume : Je vis le match et donne dans l’ensemble pas mal de consignes ou d’encouragements, il est difficile pour moi de rester assis sur le banc, j’aime être debout et proche des joueurs.
Je n’ai pas de discours type, il va évoluer en fonction du résultat, du contenu et de l’adversaire. Mais souvent en premier, je propose des solutions aux problèmes rencontrés. De temps en temps il m’arrive de pousser un coup de gueule tout de suite…

Qu'est-ce qu'il y a dans la tête de Matthias Dierckens et Guillaume Quievy ?

Matthias : Un rêve en tant qu’entraineur ? Faire progresser au maximum individuellement et collectivement les groupes dont j’ai la charge en se donnant le maximum de chances de remporter des titres. Aider un maximum de jeunes à intégrer le groupe France A Sénior et de disputer les JO. Participer aux JO en tant que membre d’un staff. C’est un rêve pour beaucoup d’athlètes, c’est bien entendu la même chose pour les entraineurs.
Un rêve en tant qu’homme ? J’ai pas mal de projets et de choses qui me tiennent à cœur mais je dirais simplement être heureux, vivre un maximum d’expériences et de passions, voyager, rencontrer des personnes inspirantes.

Guillaume : Un rêve en tant qu’entraîneur ? Continuer mon évolution et ma progression, on apprend toujours. Et bien sûr, beaucoup de victoires.
Un rêve en tant qu’homme ? De ce côté tout va bien, je suis bien entouré donc rien de plus. En profiter au maximum.

 

Merci à Matthias et Guillaume pour leur disponibilité. Nous leur souhaitons à eux, ainsi qu'à nos équipes de France U18 le meilleur pour ce Championnat d'Europe. Allez les Bleu.e.s !

 

 

 

 

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