Du 4 au 15 janvier 2021, les Bleus de Jeroen Delmee se sont regroupés au CREPS PACA à Antibes. Retrouvez les différentes activités auxquelles les joueurs ont participé avec des témoignages d’Antoine François et Victor Charlet.
Tirer un trait sur 2020 !
Il est difficile de faire un bilan pour Antoine François, Team Manager des Bleus : « Le contexte de l’année est compliqué pour tout le monde. Nous avons été vite empêchés de faire notre programme. Au premier confinement, nous avons gardé un lien avec les joueurs et opté pour une préparation physique ». En effet, au printemps dernier, nos joueurs ont participé à de nombreuses séances physiques souvent partagées auprès de la communauté hockey. Toutefois, rien ne vaut les entrainements hockey. C’est pourquoi au sortir du premier confinement, des stages sur Paris, Lille et en Belgique ont été organisés par le staff de l’équipe de France : « Nous avons réussi notamment grâce aux stages décentralisés à Paris et Bruxelles mais aussi centralisés à Lille puis au CREPS de Chatenay-Malabry. Le problème est que le dernier match remonte à Valence. » nous rappelle Antoine.
Janvier 2021 devait marquer le retour des matchs internationaux. Toutefois, au vu du contexte sanitaire, les Bleus ont opté pour un stage en France, à Antibes : « Deux semaines d’entrainements ont été organisés avec un groupe élargi. En effet, plusieurs U21 complètent le groupe afin de faire des matchs entre nous ».
Nous avons voulu, avant d’aborder le programme du stage, évoquer les fêtes avec le capitaine de Bleus pour connaître son état d’esprit : « Cela fait un bien fou de se retrouver en famille en cette année délicate. Cette période a fait du bien physiquement puisqu'elle a servi à se reposer. J'ai pu prendre 5-6 jours de repos total. Il est très important d'avoir une phase comme cela car nous enchainerons sans coupure avec l’équipe de France et mon club jusqu'au mois de Juin ».
Les Bleus en entrainement au CREPS PACA d'Antibes
Le programme chargé
Les stages de décembre étaient portés sur le physique pour retrouver une intensité du haut-niveau. Les joueurs étaient fragilisés sur cette période. Sur ce stage à Antibes, le programme est porté sur davantage d’entrainements hockey et de matchs inter squad avec au début du stage des petits matchs 5 contre 5 puis des matchs 11 contre 11. « C’est pourquoi la taille du groupe est conséquent » nous explique Antoine.
Nous avons voulu savoir comment se passait le stage pour le capitaine des Bleus : « Le stage se passe très bien pour le moment, le bon temps fait du bien et nous profitons de cette belle région. Ce stage est essentiellement constitué de hockey. Nous sommes vite passés à des oppositions pour travailler les connexions entre nous. Nous avons besoin de cela car l'année 2020 ne nous a pas permis de jouer beaucoup ensemble ».
Les deux semaines de stage permettent de faire des choses que l’équipe de France n’avait pas l’habitude de faire. En effet, des activités extra sportives ont été organisées afin de souder le groupe.
Victor poursuit : « Nous allons profiter également de deux jours de teambuilding, très important pour l'équipe et des séances de musculation et cardio sont aussi au programme ». Le Team Manager explique en quoi le stage est différent : « Cela fait longtemps que nous n’avons pas organisé un stage de deux semaines et qu’en plus de cela, nous n’avons pas de match donc nous nous adaptons avec un bon temps pour se préparer. Cette année c’est avant tout une adaptabilité permanente. Nous avons passé beaucoup de temps à organiser des choses qui tombent à l’eau ».
Activités raquettes à la station Gréolières-Les-Neiges
Un groupe qui se construit
Ce stage plus long est aussi une excellente chose afin d’installer une vie de groupe. Le fait de vivre et s'entrainer ensemble pendant deux semaines, permet vraiment d'avoir la tête concentrée et pleinement avec l'équipe de France : « Nous pouvons mettre des choses en place et les travailler de manière progressive avec cette durée de stage » selon Victor.
De plus, il est important de prendre soin de son corps dans un stage comme celui-là : « Nous avons environ 15 séances à haute intensité en 10 jours. La récupération est primordiale. L'hygiène de vie et le travail physique que nous nous imposons toute l'année permet de supporter la charge. C'est un métier ! ». Si Victor parle de repos et d’hygiène, c’est parce qu’il fait référence aux blessures qui ont touché le groupe : « Nous faisons face à pas mal de blessures dans le groupe et nous avons perdu plusieurs joueurs pour diverses raisons. L'occasion d'intégrer de jeunes joueurs dans l'équipe. Un peu de sang neuf fait toujours du bien, mais nous avons du boulot et ils doivent vite se mettre au niveau. Je sens le groupe concentré et travailleur. Cette période difficile couplée à notre style de vie qui demande beaucoup de sacrifices fait que nous profitons de chaque instant pour être meilleur ».
La coupe d’Europe en juin à Amsterdam arrive beaucoup plus tôt à cause des Jeux Olympique de 2020 décalés. De plus, l’équipe de France a peu l’occasion de se préparer avec des matchs. Les mois de février et mars seront optimisés pour les championnats nationaux tandis que le mois de mai va être dense pour la préparation du championnat d’Europe. De plus, les Bleus veulent profiter des préparations aux JO des autres nations pour engendrer quelques matchs. Merci à Antoine et Victor pour cet entretien croisé depuis Antibes.