Du 9 au 11 septembre 2016 a eu lieu la Celtic Cup, une compétition réunissant les Vétérans +60 ans et +65 ans du Pays de Galles, de l'Irlande, de l'Ecosse et de la France. Dominique Paty, capitaine de la sélection +65 ans, a accepté de revenir sur cet événement exceptionnel organisé au Lille Métropole Hockey Club, en écrivant ces quelques lignes.

Le pari n’était pas gagné d’avance

En acceptant d’organiser l’édition 2016 de la Celtic Cup en France, on s’était promis de présenter deux équipes, une de +60 ans, et "for the first time"¹, une de +65 ans.  

En cette fin d’été caniculaire, les envahisseurs venaient de l’autre côté de la Manche : Rouges de Galles, Verts d’Irlande et Ecossais d’Ecosse. Il sera question ici des +65 ans.   

Au menu, on commença par les "Welsh"². Pour être francs (normal pour des Gaulois), on ne connaissait pas bien cette variante d’un plat servi chaud en entrée. Au premier contact, on eut tort de ne pas déceler l’embrouille : ces migrants là nous ressemblaient (en moins beaux tout de même), mais on aurait dû se méfier de leurs passeurs. Quel baptême pour nos +65 ans ! Les dragées des Dragons tombaient comme à Gravelotte, et le pauvre Guy Allenet³, un peu abandonné par sa défense, avait le masque. A la mi-temps, dûment sermonnés par leurs coaches, Bruno Delavenne et Albert Vanpoulle, les bleus un peu pâles, entreprirent  au moins de sauver l’honneur.  Las !  Les joueurs d’en face avaient du métier, et nos assauts n'ont pas trouvé le chemin des filets adverses.

Is it a long way to Tipperary ?⁴

Le lendemain, Albert Vanpoulle prit les mesures pour éviter que ça recommence. C’est qu’on affrontait les Verts d’Irlande, et qu’il était hors de question qu’on se reprenne une décoction façon France-Galles de la veille. « Au hockey, et, sans faire de politique, tout passe par la droite » rappela le coach. On se réorganisa en conséquence, sans Marcel Gomez qui avait laissé son mollet de coq aux gallois. En plein cagnard, on manqua vite d’un peu d’Eire, mais on fit front avec vaillance. Aux dires des observateurs impartiaux du bord de touche, on méritait mieux que ce que le score indique⁵.

Paradoxalement, les +65 avaient démontré qu’ils étaient encore verts…

Restaient, en guise de digestif, les Scotts⁶, équipe qui chez les +60 nous faisait souvent malt ! Pour comble d’infortune, notre doyen québecois, Jean-Pierre Turpain, alias « le caribou », était forfait, un genou en vrac. Heureusement, nous pouvions compter sur un goal tout frais, Piers Lightfoot, au patronyme prédestiné pour un gardien. Albert Vanpoulle, toujours à la recherche des meilleurs réglages et la nuit portant conseil, avait préconisé une stratégie éprouvée : on jouerait « à l’ancienne » avec deux inters ! Comme on dit chez les "d’jeunes", une fois de plus, les +65 ont « tout donné », ils avaient un peu « avalé la trompette », et, malgré leur désir de bien faire, il n’y avait plus « beaucoup d’essence dans le moteur » !  Quelques offrandes aux highlanders, et le match était joué, en dépit des parades de notre nouveau gardien pour qui ça n’a pas toujours été dimanche.

Bilan

On avait inscrit une équipe de +65 ans. On est venus, on a vu, et on a été vaincus. Mais tous les espoirs sont permis pour les années à venir. Quatre de nos joueurs avaient 70 ans et plus, et nous pourrons bientôt peut-être constituer une équipe de +70 ans. A l’inverse, un certain nombre de +60 ans – cet âge est sans pitié – vont « monter » en +65 ans.  Rendez-vous donc à Swansea en 2017.

La dynamique est en marche...

Dominique Paty, capitaine de la sélection +65 ans

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¹Inutile de présenter The Platters à un +65 ans, il connait !
²Welsh = Gallois
³Guy Allenet : gardien de but des +65 ans
⁴Est-ce un long chemin jusqu'à Tipperary ?
⁵On évitera de parler chiffres. Quand on aime, on ne compte pas !
⁶Scotts = Ecossais