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L’actualité du Printemps

Durant ce Printemps du Hockey Féminin, la FFH vous propose un petit retour dans le temps en revenant sur la première Coupe du Monde Féminine de Hockey en 1974. Retour sur l'organisation et le déroulement de cette compétition marquante pour la pratique féminine du hockey, en France et plus précisément à Mandelieu - La Napoule. Retrouvez également le témoignage de Micheline Courjeau, qui, au cours de son immense carrière dans le hockey, a participé à cette première édition. 

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En 1974, la Fédération Internationale de Hockey (créée en 1924) confie à la France, l’organisation de la première Coupe du Monde Féminine des Nations. C’est la suite favorable du dossier présenté par le charismatique Alain DANET alors Président de la FFH.

La F.F.H choisit un lieu emblématique du Hockey : la Côte d’Azur, plus précisément Mandelieu-la-Napoule. L’équipe de France se prépare au CREPS de Boulouris (83 – Var). C’est le début de la mondialisation du hockey féminin.

 

C’est donc du 17 au 24 mars 1974 que cette belle région se voit remplie de fans et de curieux. L’ancien terrain de Polo reçoit les équipes, arbitres, spectateurs et la ville de Cannes héberge les participantes : Hôtels Majestic et Sofitel de Cannes pour les officiels et Hôtel Martinez pour les équipes.

Au milieu des mimosas en fleurs, plusieurs terrains de hockey en gazon naturel, des tribunes et un immense chapiteau bar-restaurant accueillant officiels, joueuses, spectateurs, organisateurs etc. Aujourd’hui un golf prestigieux bordé de villas tout aussi prestigieuses a remplacé ces installations. Pour les transports, Fiat, partenaire de l’époque de la Fédération, a mis à disposition des véhicules pour les officiels.

Radio Monte Carlo couvre quotidiennement l’événement ; une photographe et une journaliste de Paris Match suivent l’Equipe de France en permanence. Un sujet sur le hockey et ses stars devait paraître la semaine suivante. Malheureusement, le Président de la République – Georges POMPIDOU – est décédé dans le même temps et a volé la vedette aux joueuses.

 

Au programme, 10 Nations en compétition : Inde, Pays-Bas, Belgique, Espagne, Mexique, Allemagne de l’Ouest, Argentine, France, Autriche et Suisse.

 

La France termine la compétition en 7ème place tandis que la victoire en finale, est remportée par les Pays-Bas, 1-0 face à l’Argentine.

 

Voici les résultats des matchs joués par l’équipe de France lors de cette première Coupe du Monde Féminine :

France – Suisse : 3 - 1

France – Argentine : 0 - 3

France – Autriche : 4 - 0

France – Espagne : 0 - 2

France – Autriche : 1 – 0

 

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1 : Président de la FFH : Mr Alain DANET.

2 : Maire de Mandelieu-la-Napoule :  Mme Louise MOREAU.

3 : Membre du bureau de la FFH et de la FIH : Madame Jacqueline COUTOU.

 

 Les avis sont unanimes : l’organisation de cette compétition est un véritable succès.

 

Composition de la délégation française :

  • Chef de délégation et Sélectionneur : Claude Hauet.
  • Directeur Technique National et Entraîneur : Claude Windal.
  • Joueuses (16) : Régine Heude (SF) - Anne Guillotte (GK / FCL) - Anne Crespin (CASG)- Marie-Claude Sidaine (SAVP) - Marie-France Angelliaume (LB ANGERS) - Hélène Monin (RCF) - Marie-Claude Gaudin (SCO ANGERS) - Périnne Simon (RUC) - Daniele Rouquillaud (BORDEAUX EC) - Christiane Torrés (FCL) - Micheline Courjeau (LA ANGERS) - Annie Dufloux (RCF) - Dominique Bailleul (ABBEVILLE)- Evelyne Coutou (SAVP) - Nathalie Guérin (SF) – Guylaine Du Serre Telmont (GK / SAVP).

-           Arbitres françaises : Mme Elsa Viala (RCF) et Annie Boissonnet (FCL ou TCL).

 

Micheline COURJEAU, a eu la chance de fêter ses 25 ans pendant cette Coupe du Monde et nous raconte ses souvenirs :

 

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Peux-tu te présenter très rapidement ainsi que ton parcours dans le hockey pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Micheline COURJEAU - 71 ans - heureuse retraitée après une carrière professionnelle consacrée essentiellement au hockey féminin en tant que CTD (Cadre Technique Départementale), puis Entraineur National auprès des Collectifs France U16 aux Séniors Dames et finalement CTR en Pays de la Loire.

Joueuse Internationale de 1967 à 1981. Participation à 4 COUPES du MONDE gazon, 50 sélections en France A. Arbitre internationale, j’ai participé aux JO de Moscou à ce titre.

 

Te souviens-tu du moment où tu as appris que tu allais participer à cette 1ère coupe du monde ? Qu’as-tu ressenti à l’époque ? 

L’Equipe de France c’était et c’est toujours le graal pour moi. C’est une passion jamais démentie aussi bien en tant que joueuse ou entraîneur. C’est une source de richesses infinies, de rencontres humaines incroyables, de beaucoup de satisfactions et de merveilleux souvenirs. Evidemment une COUPE du MONDE ‘’à la maison’’ c’est un moment fort, surtout que le hockey féminin était en plein essor et que nous étions actrices de l’histoire.

 

Sais-tu dans quel contexte, ou de quelle initiative part la création de cette Coupe du Monde féminine ? 

Un peu comme pour la conquête de nouveaux territoires, toutes les initiatives nouvelles étaient possibles et nombreuses. La FIH (ex IFWHA) était alors autonome et gérée par des femmes. Les objectifs de développement du hockey féminin étaient une évidence. Grandir et exister dans le Monde entier. Des femmes remarquables (hockeyeuses confirmées) ont ainsi contribué à donner ses lettres de noblesse au hockey féminin : les 1° compétitions internationales ont ainsi vu le jour – en parallèle de ce qui se faisait chez les garçons – COUPE D’EUROPE des NATIONS, COUPES DU MONDE etc. Ce succès ne s’est jamais démenti.

En France : Mesdames COUTOU J, GUERIN A, BORGEON S, ZEVACCO N - j’en oublie – étaient les fers de lance. Elles nous ont fait aimer le hockey et ont tout fait pour le rendre plus populaire.

Le contexte financier était beaucoup plus simple à gérer.

 

Pour toi cela marque-t-il un tournant dans l’évolution du Hockey féminin ? As-tu en tête d’autres événements par la suite ? 

Le moment le plus fort fut celui de l’apparition du hockey féminin aux JO de Moscou en 1980. Le rêve ultime. Malheureusement le boycott par de nombreux pays du ‘’bloc ouest’’ nous a privé de cette expérience sublime. C’est mon plus grand regret et une immense déception en tant que joueuse.

 

Quel est ton meilleur souvenir de cette compétition ? Peux-tu nous raconter une anecdote ? 

La compétition en elle-même était extraordinaire. Le travail fourni par la FFH et la Région PACA lors de cette manifestation fut tout simplement remarquable.

Une anecdote : Tous les jours, nous passions devant une fontaine pour prendre nos repas. Notre GK (Gardienne de but) - Guylaine DU SERRE TELMONT - a pris à elle seule quelques 14 bains froids (inopinés) en une semaine. Elle était très en avance - à l’époque - en ce qui concerne les bienfaits de la cryothérapie !

 

De quoi rêves-tu aujourd’hui pour le hockey féminin dans le monde et pour la France en particulier ? 

J’ai l’impression que la période d’or du hockey féminin en France est passée. Avec l’évolution des nombreux choix de notre société, nos clubs peinent à augmenter le nombre de pratiquantes. Je n’ai pas de solution miracle. Cependant, si chaque club avait une personne dédiée uniquement à ce secteur on peut penser que tout repartirait. Les expériences l’ont montré. Notre sport plaît beaucoup aux filles. Les jeunes l’adorent et les anciennes en rêvent encore. Les Masters le prouvent.

 

 

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Photographie collector de la liste des chambres de joueuses à l’Hôtel Martinez de Cannes (notons une petite bagarre amicale pour celles donnant sur le front de mer).

 

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