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Le développement du hockey et des licences en France est la priorité de la Fédération Française de Hockey et de l'équipe fédérale. Pour cela, les structures de hockey travaillent ensemble afin de recruter et fidéliser les licenciés du hockey. Nous avons interrogé la Ligue Île-de-France sur les leviers de la fidélisation. Voici l'entretien réalisé avec François Beraud et Benjamin Prudhomme. 

 

François, Benjamin, pouvez-vous vous présenter ?

François Béraud : Au Stade Français depuis le temps où j'étais minime, j'ai toujours essayé de ne pas être seulement un simple joueur mais d'apporter aussi ma contribution à notre sport en étant capitaine d'équipe notamment. J'avais aussi déjà eu une courte expérience avec la Ligue d'Ile de France comme trésorier avec Pierre Paul Heckly, mais grâce à Jean François Boyer et Claude Renard qui ont bien voulu me proposer de les rejoindre, j'ai pu m'y consacrer plus entièrement lorsque j'ai arrêté mon activité professionnelle.

Benjamin Prudhomme, 36 ans, je suis le responsable administratif de la Ligue Ile de France de Hockey depuis 2014. À ce titre, je touche un peu à toutes les activités de la Ligue, comme la gestion des compétitions, la gestion des budgets, la coordination du développement, ou de l’ETR, et pour le sujet qui nous intéresse ici, la fidélisation et le travail coordonné avec les clubs.

 

Au niveau de la ligue, qu'est ce que la Ligue Île-de-France met en place dans sa stratégie de développement de la pratique ? 

Il y a une petite dizaine d’années maintenant, sous l’impulsion de la Fédération et de Jonathan Bernon à l’époque, la Ligue a délégué les actions sur le terrain aux Comités Départementaux de façon se concentrer d’une part à la gestion des championnats, au haut niveau via l’ETR, la gestion des débutants via la fidélisation, la formation des encadrants à travers les diplômes fédéraux et le partage des pratiques communes dans les écoles de hockey. L’idée étant de préparer les clubs à accueillir un afflux important de joueurs avec l’effet JO 2024.

La Ligue assure en parallèle un rôle de centralisation et de coordination avec les Comités pour rechercher et mutualiser les ressources lors de grands événements (Journée ou Semaine Olympique, ile de loisirs avec la Région Ile de France, etc.).

 

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Le hockey sur gazon, sport enseigné au Trophée du Hockey des Hauts-de-Seine

 

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Les polistes venus initier les collégiens des Hauts-de-Seine à Colombes

 

Comment le "développement" a-t-il progressé au fur et à mesure des années ? 

En travaillant sur les chiffres de l’évolution des effectifs, il est apparu que nous avions moins un problème de recrutement qu’un problème de fidélisation.

En effet, nous attirons chaque année en moyenne 30% de nouveaux joueurs par rapport au nombre total de licenciés en Ile de France, dont 75% d’enfants de moins 12 ans. Pourtant, la croissance des effectifs sur les 10 dernières années n’est que 2% par an (le total sur 10 ans est de +20% pour la période 2009/2019). La raison en est que dans le même temps, nous perdons en moyenne un peu moins de 30% de licenciés par an. Pour faire simple, les arrivées ne font que compenser légèrement les départs.

Nous avons creusés le sujet plus profondément et nous nous sommes rendus compte que le problème se situait majoritairement au niveau des débutants. En effet, de façon régulière depuis plus de 10 ans, 70% des enfants qui débutent abandonnent dans les 3 ans qui suivent leur inscription.

Ce constat a considérablement modifié notre façon de voir les choses. En étudiant les travaux universitaires sur ce sujet et en menant des enquêtes auprès de licenciés actifs et d’autres ayant abandonnés, nous formulons l’hypothèse que la cause principale de l’abandon est le découragement face aux difficultés de l’apprentissage, ainsi que le manque de reconnaissance dans les clubs qui ont une vision trop axée sur la performance, la compétition et qui a pour résultat de frustrer et de décourager les moins doués.

 

Quels sont les axes que la ligue, et le hockey, doivent emprunter pour développer la pratique ? 

Basé sur ce constat, on peut résumer notre doctrine par « Tout le monde doit s’amuser quelque soit son niveau ». Il faut prendre en compte les difficultés de chacun dans l’apprentissage et l’aider à les franchir en gardant en tête qu’il n’y a pas que le haut niveau qui vaille. Si on veut augmenter les effectifs, il faut travailler de façon égale pour avoir une offre de hockey complète qui va du Loisir à l’Elite où chacun va pouvoir trouver sa place. Aujourd’hui dans le sport en général et dans le hockey en particulier, on se focalise trop sur le haut niveau, la compétition et se faisant on décourage une majorité d’enfants qui s’inscrivent.

 

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Trophée Hockey des Hauts-de-Seine

 

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Initiation de hockey à Colombes (Hauts-de-Seine)

 

Et comment fidéliser les jeunes qui essaient la pratique en club ? ou ceux qui prennent une première licence ? 

Comme on le disait, le hockey est un sport technique, difficile, il faut donc prêter une attention accrue à l’apprentissage des débutants. Cela implique d’avoir des éducateurs formés avec un cours structuré dont les difficultés seront très progressives. Rien n’est plus décourageant que d’échouer (sans s’améliorer ni s’amuser). Il faut au contraire mettre les joueurs en confiance et leur faire accéder rapidement au plaisir de jouer avec sans doute un jeu dont les règles ont été simplifiées. 

Il faut également mettre en place des procédures pour repérer les décrocheurs potentiels... C’est pourquoi la Ligue souhaiterait mettre en place dans toutes les écoles de hockey un système uniformisé d’évaluation individuelle et d’apporter une aide personnalisée.

 

Aujourd'hui, comment fidéliser les jeunes scolaires ?

Plus encore que les joueurs en club, les scolaires qui découvrent le hockey au mieux dans des cycles qui durent 4 à 5 semaines à raison d’1 à 2 h par séance, il faut proposer une version encore plus simplifiée. Autrement la plupart des enfants n’arriveront pas à se débrouiller, l’expérience sera mauvaise et ils se feront une mauvaise opinion du sport. Encore une fois il faut penser plaisir de jouer d’abord. 

 

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Les polistes en compagnie de Matthias Dierckens (Responsable du pôle U18 masculin), Isabelle Jouin (Présidente de la FFH)
et Georges Siffredi (Président du Département des Hauts-de-Seine)

 

Que proposez-vous concernant les animations dans les écoles ? 

La difficulté réside dans la transformation en joueurs licenciés de club. L’animation scolaire ne doit être que le préalable, la finalité doit être la transformation. Pour ce faire, pour nous, le schéma idéal doit être la formation des professeurs d’EPS, la mise en place de cycle chaque année et enfin l’idéal, la création d’une Association Sportive (UNSS). Dans un premier temps, il faut se concentrer sur les établissements autour de nos clubs pour faciliter le passage de l’école au club. À ce titre, il faut développer l’usage de la carte passerelle qui est totalement sous-employée.

Sur les événements plus grand public, type initiations lors de la Semaine Olympique et Paralympique ou Trophée Hockey 92, là aussi la consigne n°1 pour les agents de développement est de faire découvrir la pratique via des jeux ; le déchet technique et les règles trop strictes sont des freins pour les nouveaux entrants.

 

Au niveau des encadrants, qu'est ce qui a été mis en place pour les former ?

Former les éducateurs à la prise en compte des différents profils de joueurs et joueuses pour apporter une attention particulière à chacun, c’est l’étape complémentaire à la mise en place du suivi personnalisé. On travaille dessus pour qu’un module « fidélisation » soit inclus dans l’enseignement du diplôme fédéral d’éducateur 1er degré, au plus vite, on espère la saison prochaine.

 

 

 

Quels sont chiffres du développement de la ligue ?

 

graphique fidélisation ffh

 

En la matière, nous pensons que le seul indicateur qui vaille, c’est l’augmentation du nombre de licenciés. Ici, vous voyez le graphe de l’évolution des effectifs de 2009 à 2019 montrant le très fort turn-over des arrivées et des départs expliquant la faible croissance au total.

 

À quels événements participez-vous ? 

La Ligue et les Comités franciliens participent à l’ensemble des événements d’envergure nationale organisé sur notre territoire ; Semaine Olympique et Paralympique, Sentez vous Sport, Journée Olympique et Paralympique – Fête du Sport,  ou régionale, avec le CROSIF (Sport en Mixte, Sport en Filles notamment) sur les Iles de Loisirs de la Région. Nous apportons notre concours à tous les rassemblements plus localisés en coordination avec la Ligue de L’Enseignement (USEP, UNSS, UGSEL, FFSU, UFOLEP) dès que nous en avons l’occasion.

L’événement le plus important (au nombre d’élèves sur place) est le Trophée Hockey 92, avec le Conseil Départemental des Hauts de Seine et l’UNSS, où plus de 1000 collégiens viennent essayer le Hockey chaque année. 

 

 

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FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HOCKEY
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12 rue François Faber, 92700, Colombes
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Transports : Le Stade (Transilien J)

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