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Dans la tête de ...

Si l'histoire entre l'Angleterre et l'Irlande est jonchée de conflits, notamment dans le domaine du sport, l'histoire entre l'anglaise Susie Pihouée et Kate Boyle, l'irlandaise, est une belle histoire d'amitié qui dure maintenant depuis plus de 30 ans. Deux grandes copines comme elles aiment le dire, qui se sont rencontrées au début des années 90 autour de leur passion commune le hockey, au sein du Cercle Féminin de Paris, club qu'elles n'ont jamais quitté.
Car Kate et Susie cherchent avant tout dans le hockey l'esprit de famille, la solidarité ou encore l'entraide, des valeurs très ancrées dans le club parisien. Dans ce désir de partage, elles sont à la base de pleins de rencontres le dimanche matin qui mêlent petits et grands. Un partage également avec leurs enfants qui jouent au hockey.
Coéquipières au CFP, elles le sont également chez les Masters France avec lesquelles elles ont participé à toutes les campagnes. Car si Susie et Kate sont nées sur les îles Britanniques c'est maintenant sous le coq français qu'elle prennent leur crosse pour représenter la France avec fierté. 

 

Peux-tu présenter ta collègue en quelques lignes ?

Kate Boyle : Susie c’est ma grande copine de hockey, ça fait 20 ans qu’on joue ensemble aussi bien au CF Paris qu’avec les Masters et on se trouve les yeux fermés sur le terrain.
Susie a le défaut d’être anglaise au milieu des nombreuses irlandaises du CF Paris (sourires). Susie, c’est une super joueuse de hockey, très généreuse sur le terrain, tout le monde veut l’avoir dans son équipe et nous on essaie de la garder en équipe 3 (rires). C’est notre star !
Elle a un énorme cœur et est le ciment de l’équipe sur le terrain et surtout en dehors.
Elle a également 3 fils hockeyeurs et un mari hockeyeur qu’elle a rencontré au CFP. C’est un des nombreux couples du CFP car avant Tinder, il y avait le CFP pour trouver quelqu’un (rires).

Susie Pihouée : Tout ce qu’a dit Kate sur moi, c’est pareil pour elle (rires). Si moi, je suis la star qui fait la passe, Kate c’est notre star qui marque les buts.
Kate c’est notre capitaine depuis plus d’une dizaine d’années. Au départ on changeait de capitaine chaque saison ; depuis le tour de Kate, on l’a gardé tellement elle était efficace et organisée. Elle est très fédératrice et organise des matchs avec les autres femmes et Masters de l’Ile de France.

 

Quand et comment avez-vous commencé votre carrière ?

SP : Moi j’ai commencé le hockey à 6 ans après que mon frère ait commencé à l’école. On a commencé en famille dans le jardin avec mes parents également, dès qu’ils nous ont acheté des crosses. Ça a commencé en Angleterre avec la famille pour ne plus me quitter.

KB : J’ai commencé en Irlande, au collège à 11 ans. Je viens de l’ouest de l’Irlande où le hockey n’est pas aussi développé qu’à Dublin ou Cork, car c’est la campagne.
Mon école était au bord d’un lac et en hiver, le lac inondait le terrain de hockey donc c’était très compliqué. Mais tous les jours à 12h, on allait faire 1h de hockey après le repas.

 

Pouvez-vous nous parler de votre arrivée en France. Qu’est-ce qui vous a rapproché ?

KB : Je suis arrivée en France en 1987 car je travaillais dans le marketing du tourisme irlandais. Dès mon arrivée, en plein hiver, j’ai cherché un club sur Paris avec le bottin téléphonique (sourires). J’ai eu un peu de mal à avoir des réponses dans un premier temps mais grâce à Jacques Deroussen qui m’a orienté vers le CFP, j’ai pu trouver un club.
Une belle et grande famille, et de belles personnes avec qui je suis toujours amie plus de 30 ans après.

SP : Je suis arrivée en France en 1992 car je voulais prendre une année de pause après mon MBA. J’avais une copine qui était sur Paris qui m’a demandé de venir car elle déprimait. Je lui ait dit « ok » à condition que tu me trouves un club de hockey avec une équipe de filles. Quand elle m’a annoncé qu’elle avait trouvé le CF Paris avec 3 entraînements/semaine, j’ai pris le bateau le lendemain. Dès ma première soirée à Paris j’ai été à l’entraînement où j’ai rencontré une grande famille…et je ne suis jamais rentrée.
On ne s’est pas rencontrée tout de suite avec Kate car elle était en « pause bébé ».

 Susie Pihouée en 1996 avec l'équipe du CF Paris (accroupi à droite)

Quel est votre rôle au club du CF Paris ?

SP : Comme je l’ai dit avant, on a nommé Kate capitaine et on la suit (sourires).

KB : Au sein de notre équipe, tout le monde participe pour organiser le maximum de choses. Au sein du club, les capitaines ont un rôle important et assurent le lien entre toutes les équipes.
Pour les filles de l’équipe 3, il n’y a pas beaucoup de matchs en Régionale. Pratiquement tous les dimanches, on organise des matchs, soit entre les filles du CFP car on a la chance d’avoir 3 équipes, soit en invitant des filles des autres clubs.
On essaie aussi de ramener les « anciennes », afin d’avoir à terme une équipe de Masters en Ile de France avec les anciennes du Racing, de Saint-Germain, etc.
Maintenant on doit refuser des gens tellement c’est devenu populaire !

 

Vos enfants jouent également au hockey. Quel rôle vous pensez avoir jouer dans le développement de leur passion pour ce sport ? Cela vous fait plaisir de voir le hockey perdurer dans votre famille ?

SP : Effectivement, j’ai 3 garçons qui jouent au club de Saint-Maur. Parfois il y a un choix difficile entre jouer moi-même ou aller les voir jouer.. Mais un de mes plus grands plaisirs dans la vie, c’est de voir mes 3 enfants s’éclater dans ma passion, qui est devenue leur passion. C’est formidable !

KB : Mes 2 filles ont commencé le hockey au club de Saint Maur. Elles ont fait une partie de leur scolarité en Irlande, et ont pu continuer à jouer au lycée là-bas. Une de mes filles n’a pas accroché et joue désormais au lacrosse à Dublin, tandis qu’une de mes filles joue au CF Paris 2. Ma plus grande fierté, c’est qu’elle et ses copines trouvent ce que nous avions trouvé à notre arrivée : des amitiés, une vie sociale et un sport collectif qui amène des interactions avec les autres. Elle s’épanouit pleinement dans ce sport, s’entraîne en équipe 2 mais aussi avec nous en équipe 3.

 

Vous faites des collectifs France Masters. Pouvez-vous me raconter cette aventure ?

SP : Moi je suis allée au tout premier week-end de rassemblement il y a 4 ans à Lyon. A l’époque on ne savait même pas si les étrangères avaient le droit de jouer avec les Masters France.
Au final, j’ai adoré et je n’ai jamais quitté le groupe. Dès mon retour, j’ai tout de suite dit à Kate « il faut que tu viennes » (rires).

KB : Et me voilà dans l’aventure Masters. On a été à Tillburgh ensemble, puis on a été à Barcelone séparément car on n’était pas dans le même collectif, avant d’aller à Krefeld ensemble à nouveau où Susie a doublé avec les deux collectifs.
On retrouve totalement l’ambiance familiale qu’on aime tant au CFP, chez les Masters. Mais avec une pression différente car on représente la France donc on se prépare beaucoup physiquement pour ne pas décevoir. On ne voulait pas prendre des raclées en équipe Masters. Surtout qu’a Krefeld, on rencontrait l’Angleterre et Susie n’a pas dormi de la nuit avant ce match (sourires). Les Masters c’est vraiment un autre niveau avec des nations hyper bien préparées et composées d’anciennes internationales.

 Kate Boyle avec les Masters face à l'Espagne

 

Est-ce que vous vous considérez comme française d'adoption ?

KB : En Masters je suis à 100% française. Dans la vie, je me sens irlandaise sauf que je suis très française car je vis ici depuis très longtemps, avec des enfants franco-irlandais et un mari français.
En vérité je me sens les deux à la fois.

SP : Alors moi je ne suis pas archi-anglaise (rires). Sans me sentir totalement française, c’est ici où au chalet des Contamines (dans les Alpes) que je me sens parfaitement chez moi.
J’en suis arrivé à un stade où j’ai vécu plus longtemps en France qu’en Angleterre. J’ai plus tellement d’attaches en Angleterre.

 

S’il y'a un match Angleterre / Irlande, vous le regarderiez ensemble ? Comment serait l'ambiance ? 

SP : Pour tout ce qui est le hockey je suis pour les Français. L’année dernière, j’ai regardé avec mes enfants des matchs de l’Equipe de France, avec certains joueurs qui ont affronté mes garçons il y a quelques années. Je les connais ! Comment je pourrais être pour un anglais que je n’ai jamais vu (rires).
Par contre effectivement, en cas d’Angleterre vs Irlande, la donne change !

 

Merci à Kate et Susie pour leurs disponibilités et leur gentillesse.

 

 

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