Découvrez au travers de l'interview de Laurent Frappart, Président de l'IH Lambersart, l'histoire de son club, ses dessous, son engagement dans le Hockey Fauteuil, ses axes de développement de la pratique du hockey...
Bonjour Laurent, dans un premier temps, pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs (identité, parcours) ?
Laurent Frappart, j’ai 46 ans, et j’ai commencé à jouer au Hockey en 1984 à l’Iris. Je me suis rapidement intéressé au bénévolat associatif en devenant membre du Comité Directeur de ce Club dès 1990. J’ai pris la présidence de celui-ci en 2005.
J’ai le plaisir d’y conduire une équipe de bénévoles qui ont porté avec moi des projets très divers : du Hockey Féminin et ses Coupes d’Europe, des jeunes et leurs championnats de France, des tous petits aux adolescents, des équipes adultes loisirs, aux seniors jouant les premiers rôles dans l'Élite nationale, sans oublier le Hockey-Fauteuil et le Sport Adapté.
Tu es président de l’IH LAMBERSART. Peux-tu nous raconter l’histoire de ton club, dans les grandes lignes ?
C’est en 1941 que l’Iris a vu le jour, porté par 3 membres fondateurs : Jean Elinck, Henry Langlois et Marc Robiquet. L’association lambersartoise disposera assez rapidement d’un terrain en herbe dédié au Hockey, puis en 1991, son premier terrain synthétique sablé et en 2007 un synthétique mixte mouillé. En 2004, nous verrons la construction du Club-house de Hockey.
Après notre histoire est assez classique, celle d’un Club qui s’est construit par l’engagement de ses bénévoles saison après saison… avec des hauts et des bas.
Je suis le 8ème président du Club : Marcel BROSSIER (1941 – 1942) / Pierre BONY (1943 – 1949) / René FLIPO (1950) / Philippe NORMAND (1951 – 1952) / Jean ELINCK (1953 – 1977), Didier LEFEBVRE (1978 – 1984) / Benoit COISNE (1984 – 2005)
Le club est en constante évolution en termes de licenciés. 427 licenciés pour « l’Iris » en fin de saison 2018/2019, soit plus de 5% d’augmentation comparé à 2017/2018. Quel est le secret de cette croissance ?
La barre des 400 adhérents vient d’être à nouveau franchie la semaine passée. Mais l’important n’est pas le nombre mais les « services » que nous proposons à nos membres ainsi que les valeurs qui les accompagnent.
« Ecrire ce que l’on veut et donner du sens » est important. Même si on ne parvient pas toujours à ses fins, cela permet de structurer un discours « Club » pour faire venir les bénévoles. Ceux-ci sont pragmatiques et ne participeront volontiers à un « projet » que si le message et clair.
A cela, il faut ajouter bonne connaissance de l’environnement local : relation avec les institutions, projets locaux et spécificités du territoire.
La semaine dernière, le 1er tournoi de Hockey Fauteuil en France a été organisé à Bourges. L’IH LAMBERSART est pionnier dans cette discipline. Comment s’est créée votre section Hockey Fauteuil ?
C’est en 2013 qu’a germée l’idée d’ouvrir le Club à la pratique du Hockey-Fauteuil. A cette époque, Daniel Choquel me fait part de la tristesse d’une une jeune fille en fauteuil roulant qui ne peut pas participer aux initiations à l’école. Cet évènement sera à l’origine de la création d’un groupe de travail, piloté par Lucas Duffrène, et qui jettera les bases de cette activité.
Tout est à construire : trouver des pratiquants, acheter des fauteuils roulants, obtenir des créneaux d’entrainements, trouver des financements… Pendant presque 3 ans, le collectif Hockey-Fauteuil va se construire et chercher son modèle de fonctionnement.
Depuis quelques saisons, deux équipes : une « compétition » et une « loisir », sont à l’œuvre. Dans cette organisation, il ne faut pas oublier l’engagement bénévole de plusieurs, joueurs et parents qui permettent à cette belle aventure de perdurer. En particulier Fabrice Moreau et Benoit Fourcroy.
Aujourd’hui, y a-t-il un engouement des clubs voisins ou d’autres clubs pour cette discipline ?
On ne peut pas dire que cette discipline soit en développement dans les clubs de la FFH. Pour autant, l’activité s’organise plutôt autour de foyers de hockey un peu partout en France. Ils sont issus de structures très diverses : instituts spécialisés, écoles, clubs handisports, clubs d’autres disciplines… ce qui permet de participer à des tournois amicaux.
Pour autant, l’activité fédérale nationale est bien présente avec la participation régulière d’une équipe de France de Hockey-Fauteuil à des compétitons internationales.
En tant que dirigeant de club, nous connaissons ton engagement et ton dévouement pour le développement du Hockey. Quels sont les axes prioritaires de développement de la pratique identifiés par votre club ?
Notre objectif est que « chacun trouve une pratique à la mesure de ses capacités » que cela soit en fonction de son âge ou de ses qualités physiques et sportives, sans oublier l’aspect social. De cet objectif nous déclinons de petits projets pour y répondre.
Cela nous permet de proposer une offre pour chaque usage : Baby-Hockey, Hockey-Educatif, Hockey-Féminin, Hockey-Masculin, Hockey-Fauteuil, Hockey-Loisir…
En ce moment, je regarde avec beaucoup d’attention les pratiques en loisirs / santé qui sont, à mon sens, un relais de croissance pour l’avenir. Tout en gardant un œil attentif aux solutions numériques permettant de gagner du temps et de faciliter l’usage du Club.
Un mot à adresser à nos lecteurs sur le Hockey ?
Je suis convaincu que le Hockey porte de belles valeurs dans un environnement bienveillant. Je milite pour un travail encore plus collaboratif entre nos différentes structures, permettant de s’inspirer des bonnes pratiques, d’avoir des outils communs, des fonds documentaires….