Sparring-partner de l'équipe Belge, les bleus clôturent leur saison par une victoire 3-2 dans les dernières secondes. "L’important était ailleurs. Les sourires, le plaisir. Et l’hommage." Récit précis de Mr IG : Lazime8.
C'est parti ! Compo
Jeudi 19 Novembre. Direction le Belgique. Et plus précisément, Courtrai où nous affrontons l’équipe nationale belge. Certains partent de Paris, d’autres de Lyon. Tous se retrouvent à Lille en fin de matinée afin de se rendre tous ensemble de l’autre côté de la frontière. Le match se joue dans un contexte particulier. Outre l’aspect émotionnel quelques jours après les attentats de Paris, sur lesquels nous ne reviendrons pas - nous abordons ce match sans préparation aucune et avec une équipe renouvelée. Un match, des tests. En tout, ce sont cinq nouveaux visages qui sont présents ce jeudi : Arthur Thieffry, Edouard Delobelle, Alban Semenol, Théophile Ponthieu, Blaise Rogeau. Gaël « Coco » Foulard fait un bref récapitulatif tactique pour les nouveaux, et les anciens qui auraient oublié. C’est parti ! Compo :
------------------------Arthur ------------------------
---Jean-Ba-----Victor------Chris------Ludo-------
----------Hugo--------Tom-------Aristide----------
------Gaspard--------Alexis-----------Simon-------
Sur le banc : Edgar Reynaud, Edouard Delobelle, Niels Van Straaten, Alban Semenol, François Goyet, Pieter Van Straaten, Blaise Rogeau et Théophile Ponthieu.
Avant le match, une minute de silence est respectée en l’hommage aux victimes et familles touchées par les attentats de Paris survenus le vendredi 13 Novembre à Paris. Les Belges se joignent à nous. Merci à eux ! Silence, émotions et brassards noirs pour tous.
La vie, le sport, et une victoire dans les dernières secondes... pour ne rien lâcher !
Car la vie, et donc le sport, doivent continuer – et c’est la meilleure des réponses – nous faisons abstraction du contexte, et plongeons dans le match la tête la première. Une consigne : ne pas se laisser marcher dessus. Pourtant, c’est ce qu’il va se passer lors des premières minutes. Les Belges nous pressent. Les Belges nous assiègent. Et c’est chaud. Ils jouent à merveille l’assiégé, situation de longue possession autour du cercle adverse. Une version « handballisée » du hockey. A trois ou quatre reprises, ils sont tout près d’ouvrir le score. Une première balle flirte avec le poteau. Une autre est ratée à quelques centimètres de notre ligne. Une dernière est sauvée par Arthur, notre dernier rempart du jour. Bref, nous sommes bousculés. Et avons du mal à relancer. La pause approche, tant mieux. D’autant plus que nous arrivons à assurer l’essentiel : garder notre cage inviolée.
Chose que nous n’allons pas réussir longtemps. À la reprise, sur P.C, leur pusheur propulse la balle sous la barre. 1-0 Belgique. Logique. Ce but nous réveille. Ou endort nos adversaires, au choix. Qu’importe. Petit à petit, nous revenons dans la partie, et cela se traduit par une bien meilleure possession. Nous arrivons à relancer. Les milieux, à l’image d’un François audacieux et d’un Hugo dribbleur, jouent les précieux relais. Les latéraux, Jean-Baptiste et Ludo notamment, sont sollicités. Bref, nous trouvons des solutions par du jeu court et arrivons à enchainer. Aristide déborde sur la gauche. Transversale pour Simon dans le cercle qui remet rapidement pour Alexis au point de stroke. La défense belge revient bien. C’est contré. Dommage. C’est désormais du 50/50, d’autant plus qu’un belge prend carton vert. Nous en profitons. Et, juste avant la pause, Niels, sur un rebond de P.C, égalise. C’est 1-1.
Mi-temps. Quelques réglages sont réalisés, notamment sur notre press. L’objectif : moins subir sur leurs assiégés offensifs. À part ca, il faut continuer ! On est sur une bonne dynamique.
Nous continuons notre montée en puissance. Les nouveaux sous le maillot bleu prennent confiance et apportent leur petit grain de folie. Mais aussi des reflexes d’anciens comme garder la balle plutôt que de se jeter à grandes enjambées dans de longues contre-attaques. Au milieu, ça joue. Ça transfert. Ça enchaine. Parfois avec chance et réussite mais il en faut. Les Belges, eux, semblent en manquer de la chance comme sur cette glissade qui finit en tacle sur François. Carton jaune pour notre ami belge. En supériorité numérique, nous pouvons jouer avec plus de facilité. Et ça fait du bien. Gaspard et Hugo tentent leur chance en revers. C’est arrêté. Et contré. Quelques instants plus tard, Hugo retente sa chance. C’est ripé – l’intense pluie rendait la tenue de stick compliquée – mais Alexis, en fouine, vient dévier la balle juste devant le GK adverse. 1-2 France. Opportuniste.
Contrariée, l’équipe belge repart à l’attaque. Nous sommes alors acculés, comme lors du premier ¼ temps, et avons du mal à sortir la balle de notre moitié de terrain. Des pertes de balle aux abords de notre cercle nous donnent quelques sueurs froides. Heureusement, leurs tentatives sont souvent non cadrées. Et quand c’est le cas, Arthur est vigilant. Une (très) belle première pour le gardien de Wattignies ! Malheureusement, sur un énième P.C, Arthur ne pourra rien faire. But belge sur rebond. 2-2. La fin de match est décousue. Les espaces plus importants. La Belgique pousse pour aller chercher la victoire alors que nous procédons par contres. À une minute du terme, les Belges obtiennent un P.C. C’est contré par Vic’ en première vague, Tom prend le relais et amorce la contre- attaque. Blaise est servi et va chercher seul un P.C. Il reste quelques secondes. Combinaison. La Goye nous sort une magnifique déviation revers. Dévié, c’est filet. Victoire 3-2. Terminé.
Epilogue
Les sourires se mêlent à la surprise. Au vu du classement mondial mais surtout compte tenu de la préparation respective des deux équipes, peu aurait misé sur une victoire française, et c’est bien normal. Qu’importe. L’important était ailleurs. Les sourires, le plaisir. Et l’hommage.
L’année 2015 pour l’équipe de France est terminée pour nous. Merci pour votre soutien Vous avez été géniaux. Et à bientôt pour de nouvelles aventures ! Big Bisou.
IG : Lazime8