Ce samedi 24 août, à l’occasion de la demi-finale du tournoi Eurohockey France-Ukraine, Micheline Courjeau ancienne entraîneur nationale et arbitre internationale, a donné le coup d’envoi fictif de la rencontre. Entretien avec une figure du hockey français.
Micheline Courjeau donnant le coup d'envoi fictif lors de la demi-finale France-Ukraine. Crédit Photo : Cédric Martin
Une carrière multi-facettes
C’est en 1965, à l’âge de 10 ans, que Micheline découvre le hockey sur gazon à Angers : « J’ai commencé le hockey en 1965, quand un conseiller pédagogique est venu dans mon école pour nous faire découvrir ce sport. J’ai immédiatement aimé le jeu collectif mais aussi l’ambiance et les valeurs du hockey ». Une fois tombée dans le hockey, Micheline fait ses preuves en tant que joueuse pendant près de 20 ans, au club de la Beaumette d’Angers puis, termine sa carrière avec l’équipe 2 du Stade Français, en région parisienne. Dans le même temps, l’Angevine a porté le maillot tricolore : « J’ai joué en Équipe de France de 1967 1981 et participé à 4 Coupe du Monde ! C’était une merveilleuse époque, le hockey féminin était en plein essor, nous avons fait des choses merveilleuses. »
Après sa carrière de joueuse, Micheline se lance un nouveau défi celui de devenir arbitre internationale, mais aussi entraîneure nationale de l’Équipe de France : « Après ma carrière de joueuse j’ai tout de suite su que j’allais continuer de dédier ma vie au hockey. En tant qu’arbitre internationale, j’ai eu la chance de participer aux JO de Moscou en 1980. Puis en tant qu’entraîneure nationale auprès des équipes féminines séniors, puis, -21 ans, -18 ans et -16 ans et ce, jusqu’en 2005. » Après avoir sillonné les quatre coins de la France et du Monde, Micheline décide finalement de retourner dans sa région d’origine, les Pays de La Loire pour exercer ce qui sera la dernière facette de sa carrière, un poste de cadre technique régional : « J’ai décidé de rentrer dans ma région pour terminer ma carrière plus tranquillement. J’ai été entraîneure de l’équipe régionale mais j’ai aussi donné des formations pour les cadres techniques de ma région. J’ai adoré tous les aspects de ma carrière mais je crois que ce que j’aimais par-dessus tout, c’est de transmettre ma passion pour le hockey aux jeunes. »
Crédit photo : CDOS 49
L'héritage olympique
44 ans après les Jeux de Moscou, c’est en tant que National Technical Officier (NTO) que Micheline a vécu les Jeux de Paris 2024 : « J’ai eu la chance d’être sélectionnée par la fédération pour être National Technical Officier (NTO). J’ai travaillé sur les données statistiques des matchs de hockey. Nous avons été formés sur ces logiciels pendant près d’un an, c’était génial ! Et comme j’adore les défis, j’ai même repris des cours d’anglais pendant 1 an, pour être plus à l’aise avec mes collègues de Paris 2024 ! C’était extraordinaire de vivre les JO de cette manière ».
À maintenant, 75 ans, Micheline Courjeau aura vécu les Jeux Olympiques en tant qu’arbitre, en tant que NTO mais regrette de ne pas avoir pu les vivre en tant que joueuse : « Mon grand regret est de ne pas avoir fait les jeux comme joueuse de l’équipe de France. J’envie les garçons et les filles qui y ont participé cet été, c’est le graal pour une joueuse ! »
Aujourd’hui bénévole dans son club à Segré-en-Anjou Bleu, Micheline se réjouit que son club hérite d’une des moquettes olympiques du Stade Yves-du-Manoir : « Ce qui me fait rêver aujourd’hui, ce sont les terrains synthétiques ! C’est le paradis ! Je suis très fière que mon club de Segré récupère une des moquettes olympiques du stade Yves du Manoir ! C’est génial ! ».
La Fédération Française de hockey remercie Micheline Courjeau pour ses années dédiées au développement du hockey en France !
Micheline Courjeau remettant le bouquet de la 100e séléction en EDF A d'Inès Lardeur. Crédit photo : Cédric Martin