Gaël Foulard, entraineur de l’Equipe de France Masculine a participé au High Performance Coaching Course, du 27 avril au 1er mai dernier. Cette formation est accessible uniquement aux coachs internationaux ayant plus de 5 ans d’ancienneté. Il nous fait un retour sur son expérience.
Quelles ont été tes motivations pour faire cette formation ?
La volonté de se remettre en course, voir où on en est en allant discuter et échanger de ses connaissances. Mais surtout la richesse humaine : la rencontre de nouvelles personnes, être encadré par des grands noms du hockey, qui sont chacun axés sur différentes clefs de la performance, l’aspect mental ou tactique, et donc chacun apporte sa pierre à l’édifice. La mise en commun des éléments était très intéressant pour moi.
Comment cela s’est déroulé ?
Lors de l’inscription, nous avons un dossier à remplir avec des thèmes de travail sur lequel nous sommes interrogés devant l’assistance. Pendant le séminaire, les producteurs nous donnent des analyses particulières à effectuer en fonction des matchs auquel nous assistons. Cette année, c'était la Sultan Azlan Shah Cup, une compétition en Malaisie avec 6 équipes de niveau international. Nous avions beaucoup de travail : la journée débutait à 8h30, et se terminait le soir après tous les matchs vers 00h, et une fois rentré à l’hôtel, il nous restait environ 1h30/2h de travail pour le lendemain. C’était très lourd et chargée, mais très instructif de pouvoir échanger avec des entraineurs de haut niveau qui viennent des cinq continents.
Existe-t-il beaucoup de différences entre les coachs des différents pays ?
Dans les grands principes il y avait deux écoles : certains sont plutôt sur la mise en place du jeu et des perturbations à créer sur l’équipe adverse pour pouvoir attaquer le cercle, d’autres sont plutôt sur l’axe défensif pour jouer la contre-attaque. C’est les deux axes qui ressortent de cette formation. Mais, sur le plan défensif, il n’y a pas de grandes différences à part sur certaines subtilités. Sur l’approche offensive, les visions divergent : certains privilégient la technique, d’autres pensent que le niveau technique permet la mise en place de la tactique. Comme c’était un coaching course qui traitait exclusivement de la grande performance, il était important de toujours pointer du doigt le moindre détail : il fallait décortiquer les images et essayer d’expliquer pourquoi les équipes changeaient leurs actions de jeu et expliquer ce qu’il se passait sur le terrain. C’est grâce à cela qu’on remarquait les différences.
Tu es rentré la semaine dernière, qu’est-ce que cette formation t’as t’apporté ?
C’est un peu tôt pour le dire… Je pense que j’ai besoin de digérer un peu, et de voir si dans certaines situations avec l’Equipe de France je vais pouvoir m’en servir afin de m’améliorer. Mais je ressors avec plusieurs sentiments : D’abord, j’en ressors conforter dans mon travail avec l’Equipe de France. J’ai présenté la philosophie défensive et cela correspond tout à fait avec ce que j’ai entendu par la suite, donc cela valide la bonne avancée de l’equipe. Puis, il faut être totalement bilingue. Moi mon anglais était un peu rouillé, surtout avec la terminologie exacte du hockey. C’était un peu difficile pour moi de suivre certaines conversations notamment avec des personnes qui parlaient très vite, avec des mots aux sens différents selon les pays, et surtout avec les multiples accents. Puis, il y avait des échanges en fonction de la sensibilité, du parcours et des résultats de chacun : c’est ce qui faisait toute la richesse de ce Coaching Course.
